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NOs pratiques

L’Institut vous présente son travail sur le soin poétique

Théorie et pratique du soin poétique

Il s’agit pour nous d’allier notre apport théorique à l’expérience, de mettre en pratique la conception élargie du soin que nous visons, d’élaborer et faire découvrir des approches thérapeutiques qui ouvrent le champ sur ce que soigner veut dire,

sur ce que signifier «bien être» au monde.

Explorer des différentes manières de (se) soigner

Nous vous présentons nos outils théoriques et vous invitons à vivre une expérience directe d’un soin poétique :

Vous pourrez réfléchir avec nous sur la notion relation thérapeutique poétique que nous appelons.

Vous pourrez découvrir et vous initier aux méditations poétiques (pause hivernale et reprise en mars 2026).
Vous pourrez vivre nos cercles poétiques en forêt.

Vous pourrez suivre notre travail de conception en cours d’un soin poétique par le corps : le corps poésie.

agenda

Chaque mercredi au parc de la Tête d’Or du 25 mars 2026 au 21 octobre 2026 de 19h à 20h

Séances animées par Jean Faya, Annick Gotteland et Lya Artur
Accès libre et gratuit

Samedi 31 janvier 2026

de 13h00 à 20h00 en forêt 

Séances animées par Lya Artur et Jean Faya
Prix libre (paiement sur place)

Projet

 

Au travail…

 

le soin poétique

en théorie

La base du soin poétique :

la phénoménologie

Le soin poétique que nous travaillons, trouve son origine dans la philosophie d’Edmund Husserl de l’intentionnalité. Pour Husserl, le monde naturel, cette représentation du monde que l’on croit commune à tous, est une illusion. Le monde est avant tout notre monde personnel. Il n’est que le résultat de la façon dont notre conscience vise les choses et interagit avec ce qui l’environne.
Ce que l’on pense être le monde est essentiellement notre propre rapport au monde.

De l’intentionnalité, nous pouvons comprendre ainsi que l’univers du patient est pour le thérapeute fondamentalement mystérieux. Le patient est fondamentalement dans son monde propre. Il règne sur un monde en grande partie pour nous inaccessible. Le patient est de ce fait le plus à même de trouver ses bonnes solutions. Il doit être reconnu comme le souverain de son soin.
De l’intentionnalité, nous comprenons encore l’utilité de revenir à ce qui nous apparaît (le phénomène), de porter notre intérêt avant tout sur ce qui est là devant soi, en chair et en os.
De porter notre intérêt sur l’accessible plutôt que de s’illusionner sur l’inaccessible. Il s’agit de retrouver une liberté, de se libérer de l’illusion du monde que l’on nous vend dans les récits médiatiques, politiques, scientifiques et autres.

Alors, changer le monde devient à cette vue tout à fait possible : il suffit de s’affranchir de ce que Husserl nomme «l’attitude naturelle» (celle qui croit au monde «naturel», soit celui que l’on nous vend) et de changer notre intention, changer notre visée, porter notre regard ailleurs.

L’objectif du soin poétique est de viser différemment le monde si celui-ci est mal vécu, et ainsi de faire émerger de nouveaux éléments à la conscience, un autre espace plus favorable à sa santé, un rapport plus harmonieux aux choses, un habiter plus large, de nouvelles possibilités, un soin.

La pratique est donc basée sur l’intention de se lier, de relationner, de dialoguer autrement avec les choses présentes autour de nous. C’est un cheminement d’être à être dont on ne présume pas la trajectoire, un chemin charnel, par les sens, pour trouver un monde plus large et sensuel, pour se vivre de la chair du monde (Merleau-Ponty).

La visée que nous proposons pour investir ce monde plus large de possibilités qu’on ne le pense, l’intention suggérée pour changer notre monde vers un monde qui nous corresponde mieux, est l’ouverture à l’invisible (ce qui est à découvrir) par le langage poétique, et l’inspiration des forces de vie de la nature et de sa beauté.

Le cœur du soin poétique :

la poésie

Le soin poétique comme son nom l’indique se base sur la poésie, d’Hölderlin, de Char, de Rilke, de Chedid. Cette poésie propose une métaphore qui permet de se diriger dans la chair du monde, soit le monde dans son sens le plus large, au-delà de nos présupposés culturels. Elle est le véhicule pour explorer le mystère, un univers plus grand.

La poésie est une voix qui accompagne un chemin de la reliance à l’environnement, au monde visible et invisible. Elle explicite une ouverture à ce qui est.

La poésie permet de vitaliser une pensée ronde, celle de l’analogie, de l’association qui diffère de la pensée carrée, objective et technique. La pensée ronde est celle d’une intelligence ouverte, sauvage, celle de la verticalité, du vécu et de la chair.

La poésie fertilise l’imagination par la puissance suggestive de ses moyens de représentations, et alimente la connaissance des vérités éternelles.
La poésie renseigne sur les espérances, permet d’attraper ce que l’on ne sait pas consciemment, de transformer notre rapport au monde, et trouver des solutions pour mieux vivre, pour être « en santé ».

Une pratique aussi collective,

dans la nature

Le soin poétique peut se pratiquer collectivement, au-delà de la relation thérapeutique soignant-soigné. Le groupe permet à la personne qui souffre de ne pas s’isoler dans son symptôme ou dans un soin stigmatisant. Ce retour à l’autre, à la communauté permet de se sentir membre d’un corps commun, de se vivre bien dans monde commun, d’être conforté dans son humanité.

Le soin poétique gagne à se pratiquer dans la nature, et notamment en forêt. La forêt permet de faire silence un temps sur les projections humaines, nos intentions dirigées, les interprétations incessantes, une anxiété propre aux humains (l’horizontalité).
La forêt permet d’accéder à d’autres perceptions, de retrouver le plein air (la verticalité). La forêt propose une visée, une mise en lien avec le processus de vie à l’œuvre dans nature, le rythme des saisons, les éléments, le grand air, l’arbre et l’oiseau, pour que l’esprit soit happé par l’extérieur, vers une inspiration positive, une créativité, l’émergence de nouvelles possibilités. Être en forêt permet une pensée reliée, sauvage donc souveraine, une expérience augmentée qui tisse des connexions avec les choses du monde.

le soin poétique

en pratique

UNE RELATION THÉRAPEUTIQUE POÉTIQUE ?​

une relation thérapeutique poétique ?

(Mise à jour le 25/05/2024)

Le soin poétique se base une relation thérapeutique poétique. Cette « relation poétique » est notre objet de recherche. Elle est au travail. Elle se base sur l’enseignement des poètes, mais aussi sur la philosophie phénoménologique qui nourrit notre projet.

 

UNE RELATION QUI RECONNAÎT LE MYSTÈRE, MAIS QUI VA DANS LA PROXIMITÉ

 

La relation thérapeutique poétique considère l’autre, le soigné, comme fondamentalement mystérieux (Husserl), presque inconnaissable. Le soignant comprend que l’autre n’est jamais complètement disponible à son propre monde. Le soin poétique ne cherche pas le diagnostic. Le soignant doit donc à la fois baser son soin sur le constat de son ignorance et dans le même temps bien se tenir en la présence du soigné, chercher inlassablement et être atteint par la proximité de cet autre, par ce qu’il nous apparaît de lui, par ce qu’il nous donne à voir. Il s’agit finalement de laisser venir à soi, par la présence et l’écoute, notamment ce qui manque pour soigner. Face à cet autre, n’est respectueux que le non-savoir radical. Ce qu’il vit, il est le tout premier à le vivre (Singer).

 

UNE RELATION BASÉE SUR L’ÉCOUTE POÉTISANTE

 

La relation thérapeutique poétique se base ainsi sur ce que nous nommons l’écoute poétisante, celle qui tient ferme la volonté de ne pas entraver l’autre dans son élan de surgir, dans son envie d’être ce qu’il est, de le laisser jaillir, mais en accompagnant le surgissement, en en équilibrant le bond, en cherchant sans l’abandonner son origine, son essence. Dans l’écoute poétisante, le soignant ne met pas à distance, il pâtit et compatit, il tient tête au caractère difficile de la situation. Cette façon d’écouter reconnaît dans le soigné un être original, libre, comme un souverain qui doit régner sur son monde (autour du poème le Rhin d’Hölderlin). Soigner poétiquement, c’est dévisager, parler, reconnaître par le regard et la parole la souveraineté intacte, aussi celle de ceux qui ont tout perdu (Bobin).

Chercher le secret du surgissement, se tenir dans la proximité de l’origine, c’est l’unique tâche de la poésie. La poésie est l’instauration de l’Être (Heidegger), et c’est dans cette ouverture qu’il faut chercher des possibilités de soin.

 

UNE RELATION DANS UN ESPACE OUVERT, MAIS DANS UN LIEN « TENDRE »

 

La relation thérapeutique poétique place le soignant et le soigné dans l’ouvert, dans un espace sacré. Le terme sacré pour le poète Hölderlin, est entendu comme ce qui est entier. Ce qui est sacré pour le poète est ce qui complète l’unilatéral de celui qui souffre, ce qui équilibre le déséquilibre, ce qui donne du concret à l’abstrait par l’accès à une compensation harmonique de ce qui lui manque, de sorte qu’il devient un tout. Il retrouve son unité. Possiblement, il guérit.

Cette compensation harmonique a trait à ce que Hölderlin nomme l’Innigkeit, que l’on pourrait traduire par le tendre, la tendresse. Le tendre doit être entendu au premier sens du terme, comme l’instauration d’une tension intense, d’un tonus, d’un lien soutenu entre le soignant et le soigné. Les repères usuels sont abolis. L’un devient disponible à l’appropriation du propre de l’autre, à la transformation, à l’apprentissage.

Ce n’est pas sans lien avec l’amour, dimension que nous mettons aussi au travail, au service du soin. L’amour, celui qui pose un regard ouvert sur l’être aimé, qui reconnaît sa beauté, le traverse pour atteindre son fond, ou une destination plus lointaine, une intimité. L’amour, comme à la fois mémoire de ce qui est confié et attention à l’avenir vers lequel on se tend. L’amour est le vouloir même de l’être, celui qui atteint le fond de l’être qu’il aime, sans pour autant fonder ce fond. Il s’agit d’être dans un lien autant désintéressé que généreux, un lien dans la bonté. C’est peut-être la qualité de ce lien en lui-même qui apporte soin et possiblement guérison, avant même les mots ou la livraison de connaissances techniques.

 

UNE RELATION DE RÉCIPROCITÉ, DE DIALOGUE, D’UN COMMUN.

 

La relation thérapeutique poétique est une relation qui perçoit l’autre comme son semblable (un corps semblable à mon propre corps), par analogie (Husserl). L’un s’appréhende conformément au sens de l’autre, tendant vers une égalité, une similarité, la création d’une conscience commune plus que d’une différence, une intention commune de vivre une expérience. Chacune de ces compréhensions d’autrui crée de nouvelles associations et ouvre de nouvelles possibilités de compréhension par la réciprocité de la relation à deux, un appariement. C’est un dialogue.

 

Et ce dialogue peut se vivre au-delà du corps et ainsi me donner accès aux vécus psychiques d’autrui, ses états d’âme, par le biais de leur manifestation corporelle. Lorsqu’une personne est en colère, ses mains tremblent, sa voix hausse de ton, son visage rougit. Je m’y reconnais. Chaque compréhension réussie d’autrui permet de me comprendre en retour par la réversibilité inhérente à l’appariement, en me dévoilant les horizons de ma propre existence charnelle et psychique. Le soin de l’un devient le soin de l’autre.

 

La relation thérapeutique poétique pourrait donc viser à soigner cette situation commune, une chair commune (Merleau-Ponty) formée par le couple « soigné-soignant », par une vision solidaire, deux organes d’un même corps. Comme soigner une danse, soigner une musique que l’on mène à deux : préserver les rythmes, reconnaître les vibrations, savoir s’accorder, pouvoir accueillir la beauté. La réciprocité ici se distingue bien du copinage ou de la familiarité. Il s’agit de marquer sans ambiguïté cette distinction en tenant fermement l’intention du soin de l’autre qui anime dès le départ cette relation.

 

Et c’est précisément pour ce soin de l’autre qu’il faut savoir aller parfois dans une relation thérapeutique sans but, sans intention, sans l’obstination de réussir, de guérir. Laisser sur le côté sa volonté. Presque pourrait-on dire, ne pas penser à soigner. Être juste dans la présence, celle que nous enseigne la poésie. Et alors, tout d’un coup, le soin part dans le sens de l’art. Quelque chose soigne ! Quelque chose vient de soigner !!

 

MÉDITATIONS POÉTIQUES

Chaque mercredi au parc de la Tête d’Or

du 25 mars 2026 au 21 octobre 2026

de 19h à 20h

 Séances animées par Jean Faya, Annick Gotteland, Patrice Baratin et Lya Artur

Accès libre et gratuit

Tous les détails pour venir à la prochaine séance

MÉDITATIONS POÉTIQUES

(Mise à jour le 10/10/2025)

 

L’intention

La méditation poétique, c’est une pratique de soin issue du travail de recherche de Let-Know Café. Il s’agit le temps des séances de porter son attention autrement, de viser autrement ce qui est présent. Il s’agit de trouver une liberté, un rapport au monde plus harmonieux, une façon plus large et plus enchantée d’habiter nos existences. Il s’agit de trouver de nouvelles possibilités. La poésie est la voix qui accompagne et fertilise l’expérience par les images qu’elle propose.

 

Déroulé

La méditation poétique se déroule dans le parc Chazière. Cet environnement naturel permet de faire un certain silence, de retrouver le « plein air », de s’inspirer du processus de vie à l’œuvre dans le rythme du parc et de ses habitants.

La séance dure une heure. Elle débute par un temps d’introduction où l’on salue le groupe, le lieu qui nous accueille. Ce temps se termine par la lecture du poème du jour. Chaque séance a un thème (exemple : le soleil, le vent, l’oiseau, la pluie, une saison, un des quatre éléments, la liberté, l’amitié, etc.). S’en suit une méditation guidée par la lecture du même poème pendant 20 minutes. Puis, après une petite pause pour se dégourdir les jambes, est proposé un deuxième temps de méditation en silence de 10 minutes. La séance se termine par un temps d’échange où il possible de partager sur l’expérience si on le souhaite. Le programme propose un cycle de 25 méditations sur 6 mois.

 

 

En quoi la méditation poétique soigne-t-elle ?

 

  1. Ce temps de méditation propose de s’exercer à une attention stable quand notre esprit se laisse en permanence embarqué par nos pensées. Il s’agit de tourner son esprit vers ce qui est présent dans l’instant (les autres participants, l’arbre sous lequel on s’installe, les sons, le vent, le soleil…). S’exercer pendant ce temps à mettre de côté ses pensées ou tout autre évènement déstabilisateur, c’est trouver une liberté par rapport aux pensées et aux imprévus désagréables. C’est mettre à distance les tracas.

 

  1. Ce temps de méditation permet de s’exercer à une attention élargie, permet de découvrir que bien des choses nous entourent en chair et en os durant la séance (les autres participants, l’arbre sous lequel on s’installe, les sons, le vent, le soleil…). Sentir que le monde est plus vaste que ce que l’on pense, c’est se rendre disponible à des possibilités, des inspirations nouvelles pour exister.

 

  1. Ce temps de méditation permet de s’exercer à une attention immergée dans un collectif et dans l’univers du parc qui nous accueille (arbres, herbes, oiseaux, soleil, pluie, saison). Dans cette ouverture, chaque être présent m’invite à concentrer mes sens sur lui. Et une fois mes sens sur lui, cet être répond à son tour, révélant à mes sens de nouveaux aspects ou de nouvelles dimensions qui, à leur tour, m’invitent à une exploration accrue. Mon corps s’accorde à la manière de cet arbre, de la pluie, de la lumière. Mon monde s’enrichit d’une harmonie nouvelle. C’est un dialogue silencieux avec les choses, une interdépendance qui se révèle comme un soutien.

 

  1. Ce temps de dialogue avec l’environnement naturel permet de s’ouvrir à un monde non humain, de quitter le temps de la séance notre huis clos humain et ses anxiétés. L’arbre s’il vit des tensions, ne connait pas l’anxiété humaine. Pour celui qui souffre, vivre les sensations du champ de la prairie, vivre la mélodie du chant de l’oiseau, c’est se rendre disponible à l’enchantement, disponible à se laisser imprégner par un monde sans anxiété.

 

  1. Le poème amplifie cette ouverture aux choses présentes par ses mots et ses images. La poésie fertilise l’expérience de la séance par la beauté et de douceur qu’elle porte. Celui qui souffre se voit proposer de convertir son regard vers ce qui est beau et doux, et de colorer son existence dans ce sens.

 

  1. Vivre le silence. Se consacrer à l’unique occupation de flotter dans l’Être avec une autre vie. Méditer sans rien attendre. Accueillir ses difficultés, les laisser décanter.

 

  1. Ce temps de méditation, par son intention et la visée proposée, contribue à mettre en place un monde plus harmonieux pour soi. Un monde nouveau se révèle lors de la séance et on peut observer qu’il se maintient une fois la séance passée. L’expérience fait ressentir à la personne qui souffre qu’elle peut être à l’origine de son monde bon pour elle. Nous créons nous-mêmes au fil des séances le bon espace où nous serons libres de régner.

 

Pour tout cela, une pratique régulière est vivement recommandée.

Cercles poétiques de soin

1 séance par trimestre
6 h – en forêt

Prochaine séance le samedi 31 décembre 2026

Séances animées par Lya Artur et Jean Faya

Prix libre (paiement sur place)

S’inscrire au prochain cercle

Cercles poétiques de soin

(Mise à jour le 30/10/2025)

 

L’intention

Le cercle poétique est une pratique de soin poétique qui se déroule en forêt sur un temps de 5 heures environ. Il se base sur les fondations de Let-Know Café : l’invitation d’Edmund Husserl à viser autrement le monde pour ouvrir des possibles ; l’invitation de Maurice Merleau-Ponty d’investir la verticalité et la chair notre existence, et non pas la seule horizontalité des rapports strictement interhumains ; l’invitation de Gaston Bachelard d’aller rêver les sources de la tranquillité et de la beauté du monde, pour mieux les trouver et les investir.


Déroulé

La séance est basée sur un rituel toujours identique qui vise à vivre autrement notre lien aux choses. Il s’agit de nous libérer de nos interprétations, de nos préjugés, de nos pensées automatiques, pour nous ressaisir comme source principale de la compréhension de ce que nous sommes et des réponses aux questions que nous nous posons. Il s’agit de ressentir nos possibilités propres en se rendant disponible à un dialogue original avec les participants et tous ceux du lieu qui nous accueille (arbres, oiseux, soleil, pluie, vent) par une immersion très progressive dans le monde de la forêt.

 

L’après-midi commence par un temps d’introduction.
On rappelle les principes et les intentions du cercle. On observe le lieu, on se présente, on salue les éléments et la forêt. On lit le premier poème, le poème luciole, qui éclaire la thématique qui est proposée pour la séance (exemple de thème : la liberté, la fécondité, le soleil, l’amour, la joie…)

 

Il s’en suit un temps de méditation.
Il est guidé par la lecture du deuxième poème, le poème chemin, toujours du poète Friedrich Hölderlin. Il propose une direction pour le travail de soin, une voie possible à emprunter et à explorer ensemble, une mise en image par la cosmogonie du poète, de la nature et de la situation présente.

 

Puis nous proposons le voyage poétique.
Le voyage poétique, c’est un peu comme un jeu d’enfant. C’est un voyage, car c’est une invitation à aller par l’imaginaire, vers l’invisible du haut du monde ou l’invisible du bas du monde, soit à porter notre curiosité vers ce qui est à percevoir et qui n’attend que notre regard et notre attention. Il s’agit d’investir la verticalité.
C’est un voyage poétique, car il va s’inspirer des deux poèmes lus et de la pleine présence aux éléments, à la beauté de la forêt et aux personnes qui participent.
Le véhicule du voyage est le tambour. Le temps du tambour est le temps de l’imaginaire, de la rêverie, une invitation à mettre en image tout ce que nos sens, notre conscience, notre intelligence n’ont pas encore rencontré (l’invisible du monde). Il s’agit de s’y rendre disponible et de le laisser apparaître, de s’ouvrir au surgissement. Il s’agit d’amener notre être dans un champ plus ouvert.

 

Nous travaillons à partir d’une intention et de nos questions.
Nous proposons une intention pour guider le voyage dans une rencontre imaginaire précise, un lieu imaginaire précis, un dialogue où vous allez porter vos questions (exemple d’intention : aller rencontrer le printemps et lui demander un enseignement ; aller dans la pleine présence à l’arbre et lui demander un soin, rejoindre la montagne pour lui demander quelles sont les lois de la nature, etc.).
Il s’agit de chercher des réponses à nos questions (qui surgissent face à une curiosité, un désordre, une maladie) en dehors du périmètre de la question, dans un champ plus large. Chercher une réponse à la question au-delà du champ de la question. Trouver des solutions inédites.
Comme l’écrivait Arthur Rimbaud, l’objectif des cercles poétiques est bien de travailler à se rendre voyants, d’arriver à l’inconnu par le dérèglement de tous les sens, de trouver alors des solutions nouvelles.
Les mondes d’en haut et d’en bas que nous visitons par l’imaginaire, sont la source de ce qui est là, de ce qui fait notre vie, de la beauté de la forêt qui nous accueille. Le principe du voyage est d’interroger la source pour mieux voir ce qui fait notre existence.

 

Voyager là-bas par l’imaginaire, pour mieux vivre ici ! Aller dans le non-ordinaire pour mieux relationner avec le monde ordinaire !
Trouver une liberté, vivre sa souveraineté, retrouver des possibilités, explorer les voies de la beauté et celles pour vivre mieux, pour instaurer dans notre vie une harmonie nouvelle.

Le corps poésie

Au travail

 

Les informations bientôt

Le corps poésie

Le corps poésie est notre nouveau projet de pratique, autour d’un soin poétique par le corps. Ce sera une nouvelle déclinaison du travail de recherche de Let-Know Café. Devenir un corps poésie pour vivre mieux… Allez à la rencontre de douze sources pour devenir corps poésie ?!? Peut-être votre prochaine grande aventure !!! On vous en cause dès que l’on a bien avancé.

 

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