Let-Know Café
est un Institut de recherche anthropologique
sur le soin et la poétique de soin à Lyon
Pourquoi un café ?
Parce que le café symbolise le lieu où chacun se sent libre d’entrer avec la même légitimité ;
où l’on prend le temps de la rencontre, de se voir, de s’écouter ou faire une pause, lire, se désaltérer, réfléchir ou rêvasser.
Let-Know Café est à la fois un lieu de rencontre et un espace où se pratique le métier de chercheur en sciences humaines,
le tout dans un projet de recherche original aux couleurs de la philosophie phénoménologique et de la poésie.
Cet espace de recherche a pour singularité d’être au plus près du soin
(le local est commun avec une structure de soins où pratiquent certains membres de l’Institut, à la fois chercheurs et soignants).
Nos travaux sont publiés dans notre propre maison d’édition, les éditions Let-Know Café, et dans la revue de l’Institut.
Nous partageons notre démarche et nos résultats de recherche lors de soirées d’échange et des journées d’étude (les rencontres).
Notre bibliothèque propose des conseils de lectures.
Let-Know Café travaille à la mise en pratique de ses recherches
dans la proposition d’approches thérapeutiques et de techniques de soin originales.
C’est le soin poétique. Vous pouvez les expérimenter !
NOS RENCONTRES
Les rencontres de Let-Know Café sont le cœur de notre projet de recherche et l’inspiration de notre soin poétique !
NOS pratiquES
Nous proposons des méditations poétiques en plein air, des cercles poétiques de soin en forêt, et d’autres expériences de soins poétiques.
NOS PUBLICATIONS
Nous publions des livres, articles, podcasts et conseils de lectures qui témoignent de la poétique du soin et illustrent notre projet de recherche.
notre équipe
Let-Know Café est une association loi 1901
Les co-gérant.e.s
Lya E. Artur
Thérapeute, correctrice,
formatrice en relationnel et déontologie chez Myrtéa Formations.
Titulaire d’un master en Lettres modernes.
Responsable des Éditions
Let-Know Café
Jean Faya
Médecin généraliste
et anthropologue
Initiateur et animateur
de Let-Know Café
chercheuse associée
Annick Gotteland
Professeure des écoles retraitée
Chercheuse associée, co-animatrice des méditations poétiques
Le projet Let-Know Café est constitué par les personnes qui participent au projet
et qui nourrissent un espace commun d’échanges,
de rencontres et de réflexions,
en passant du temps au Café, en lisant nos éditions,
en nous sollicitant, en contribuant à l’Institut.
L’Institut privilégie une dynamique collective
par des temps de rencontres réguliers, les apéros saisonniers,
où l’on peut relire le projet, faire avancer une question au travail,
contribuer en donnant son avis ou en proposant des idées !
Le Let-Know Café, c’est aussi :
Jeremy Ispizua, illustrateur de Let-Know Café
Clémentine Seïté, conceptrice du site internet de Let-Know Café
Eloïse Sekula, comédienne (compagnie Electra 5), voix de Let-Know Café
Notre projet de recherche
Notre façon de faire science
Une approche socratique
Let-Know Café est un Institut de recherche qui vise à produire de la connaissance sur le soin et la réalité humaine. Notre projet de recherche se fonde sur l’idée que produire de la connaissance sur l’autre est beaucoup plus difficile qu’il n’y paraît. C’est même possiblement impossible. Pour faire science à Let-Know Café, il s’agit avant tout de comprendre notre ignorance, comme Socrate l’enseignait dans les rues d’Athènes. Et ce n’est pas chose facile. Mais c’est la condition selon nous, pour retrouver une authentique curiosité, et ainsi l’élan et l’ouverture pour explorer une réalité plus large.
Nous sommes aidés dans cette voie par de grands auteurs phénoménologues. Maurice Merleau-Ponty par exemple, qui nous explique que le monde que l’on voit n’est pas « le » monde, mais seulement notre propre monde privé. Et Edmund Husserl nous dit dans le même sens que si l’on peut entrer en contact avec autrui, on ne peut entrer dans son intérieur comme on lit les pages d’un livre. On ne peut circonscrire son essence. L’autre reste fondamentalement un mystère. C’est sur ce mystère que doit se fonder la démarche de connaissance, sur ce mystère que doit se refonder la façon de faire science.
La phénoménologie est le fil bleu du projet de recherche de Let-Know Café. Elle invite à revenir sans cesse à ce qui nous apparaît en chair et en os (le phénomène), à revenir aux choses mêmes données par nos sens, avant que la connaissance ne les déforme. Mais notre Institut n’est pas le lieu qui vise la seule prétention d’un savoir arrêté. C’est un lieu où nous cherchons aussi des façons d’appréhender, d’explorer l’invisible, soit tout ce qui est inconnu, inconnaissable et inaccessible, c’est-à-dire l’immense majorité de l’autre et du monde. Une de ces voies est la poésie. C’est celle que nous empruntons ! La poésie est le fil rouge du projet, celle qui permet d’ouvrir le champ, celle qui propose une langue pour dire l’invisible, celle qui offre de nouvelles possibilités.
Notre processus de recherche
Malgré la difficulté, vouloir produire de la connaissance sur l’autre, avoir la curiosité de mieux le comprendre, vouloir connaître ce qui est presque inaccessible est un projet légitime. Alors, comment faire ?
Let-Know Café propose un processus de recherche qui vise à rapprocher au plus près de la démarche de connaissance les personnes qu’elle vise à connaître, pour qu’il y ait au moins un vrai contact, ou plus une interaction, ou encore mieux une rencontre quasi tactile avec les individus, avec le pli des choses, accéder à une connivence. Les sujets (chercheurs) et objets de recherche (personnes visées par la recherche) doivent alors presque se confondre, pouvoir interchanger les rôles, former un collectif dans l’ambition de se révéler.
Il est alors décisif pour celui qui endosse le rôle du chercheur, celui qui veut connaître, de se vivre comme faisant partie de la situation. Une évidence qui ne semble pas si évidente… En effet, viser une extériorité à la situation étudiée que l’on contribue toujours à constituer du fait de notre présence est une étrange ambition. Non seulement le chercheur doit accepter de faire partie de la situation qu’il étudie, mais il doit avant tout y étudier sa propre place, sa propre implication, sa propre façon de viser ce qui l’entoure, sa propre façon de voir le reste de la scène. Alors seulement, il peut s’autoriser à porter son intérêt sur l’autre de ladite situation, voir pour les plus ambitieux, à parler de l’autre (dans l’espoir de ne pas trop l’inventer). Se dispenser de cette égologie de départ, se laisser aller à une modestie mal placée qui voudrait que cela ne se fasse pas de parler de soi, fait rater l’essentiel. Sans cet effort de l’étude de soi, la recherche est à côté du réel. Ou plutôt, peu éclairée sur son fonctionnement, la conscience du chercheur peut s’illusionner de viser l’autre, et à défaut, tourner en boucle dans son intérieur, sans se rendre compte que le récit de l’autre reste désespérément en fait le récit de soi. On ne peut reprocher au chercheur de parler de lui. On peut lui reprocher de parler de lui en prétendant parler de l’autre. Le lecteur est alors en quelque sorte trompé. Et le chercheur demeure pitoyable dans une égologie qui a le grand défaut de ne pas se reconnaître.
Pour mettre en oeuvre notre processus de recherche, le local de Let-Know Café est commun avec une structure de soins, où soignants et soignés peuvent se retrouver ; les projets d’écriture participative sont privilégiés ; le format et l’animation des rencontres visent à instaurer une égalité entre les participants, un échange des rôles ; les pratiques invitent davantage à l’expérience, au questionnement qu’au transfert d’un savoir.
C’est une mise en mouvement, notre méthodologie mouvementée. Elle permet par cet intérêt symétrique au sujet et à l’objet, au moi et à l’autre, par l’organisation de ce rapport d’égalité, l’instauration d’un dialogue entre les personnes, entre les choses. C’est ce mouvement incessant de la conversation, qui seul permet d’ouvrir le champ sur l’autre, qui seul permet un meilleur accès, bien que toujours partiel, à son monde, au monde et à sa réalité. Une co-naissance !
Il s’agit toujours de privilégier ce processus sur les éventuels contenus qui pourraient émerger, faire « vœu de pauvreté de savoir » (Husserl) en quelque sorte. L’interprétation n’est pas la finalité, ne doit jamais être arrêtée ni généralisée, mais peut être proposée là par qui veut, et bien accueillie. La connaissance est entièrement libre d’être plus ou moins explicite. Elle est toujours une invitation à participer ainsi au mouvement de recherche.
Nous visons par ce processus à redonner ses dimensions au monde et à la réalité, ses perspectives, plutôt qu’à la restreindre dans la prétention d’un savoir définitif. Pour cela, nous sollicitions la poésie.
nos 3 thèmes de recherche
la méthodologie
Comprendre dans quelle mesure un humain peut produire de la connaissance sur un autre humain. Favoriser le dialogue entre la culture scientifique et la culture de l’expérience, entre les universitaires et les citoyens, soignants et soignés.
La poétique de soin
S’appuyer sur la poésie, les thérapies ancestrales, la méditation, l’animisme pour voir le monde autrement, explorer la question de la conscience portée par la philosophie, d’une façon plus colorée et sensuelle et ouvrir des perspectives originales sur ce que soigner veut dire.
La question politique
Comprendre ce que pourrait être une politique de soin, à la lumière de notre travail, de l’éclairage par notre fil bleu de la phénoménologie, de notre fil rouge de la poésie, et de nos savoirs sur la méthode.
C’est la République de Let-Know Café