Les Poétiques de Let-Know Café - Médecine de campagne (AUDIO)

Nos événements

Date de l’événement: 
Vendredi, 3 Mai, 2019 - De 19:30 à 21:30
Lieu de l’événement: 
Let-Know Café - 22 rue de l’Annonciade, 69001 Lyon
Entrée: 
Inscription conseillée
Compte-rendu: 

 

Le compte-rendu de la rencontre est son enregistrement audio ci dessous :

 

 

 

Ce soir, la porte est ouverte. Libre à chacun de nous rejoindre. Nous pourrons échanger sur ce que nous voudrons, et sur le soin, la science et la poétique. La poétique de soin, c’est tenter de comprendre le soin et la médecine en explorant le sensible, l’émotion, l’expérience, le vécu, ce que produit le soignant sur le soigné et le soigné sur le soignant. C’est redonner toute sa chair à cette relation-là. C’est ouvrir un espace plus vaste pour connaître le soin, au-delà des savoirs biomédicaux usuels.

 

Pour cette troisième rencontre des Poétiques, nous choisissons le thème de « la médecine de campagne ».

Nos « ouvreurs de débat » sont :

  • Paul Baud, médecin généraliste à Pontcharra-sur-Turdine, qui, lorsque son jury de thèse lui demandait ce qu’il allait faire maintenant, répondit fièrement « simple médecin de campagne ». Ce sera le titre de son ouvrage paru aux éditions Osmose en 2018 : Simple médecin de campagne.
  • Léo Magnin, doctorant en anthropologie/philosophie à l’École Nationale Supérieur de Lyon, et qui a travaillé sur les problématiques de santé des agriculteurs en Auvergne.

 

Un médecin de campagne qui se rend à la rencontre d’un médecin de ville, ce n’est pas sans rappeler la fable de La Fontaine « Le Rat de ville et le Rat des champs », dans laquelle le rat des champs venu dîner en ville finit par proposer au rat de ville de se retrouver plutôt à la campagne, où rien n’interrompt la rencontre. C’est bien ce qui ressort du livre du docteur Baud, une impression que la rencontre a le temps d’être vécue et, du coup, au sein de laquelle la technique du soin laisse toute sa place à une dimension poétique de la relation, qui retrouve toute sa chair. Rat de ville ou rat des champs, à écouter !

- C’est assez, dit le rustique ;
Demain vous viendrez chez moi :
Ce n’est pas que je me pique
De tous vos festins de Roi ;

Mais rien ne vient m’interrompre :
Je mange tout à loisir.
Adieu donc ; fi du plaisir
Que la crainte peut corrompre.

(Fin de la fable de La Fontaine)