Anthropo/Philo - Soin
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ABDELMALEK Ali Aït, GÉRARD Jean-Louis (2001). Sciences humaines et soins. Manuel à l’usage des professions de santé.
Il est apparu comme une nécessité au début des années quatre-vingt-dix de renforcer l’enseignement des sciences humaines dans les formations paramédicales, médicales et sociales, afin d’appréhender les problèmes de santé et de maladie dans une perspective globale, humaine. Cela a conduit à la réforme du diplôme d’État d’infirmier. Cette démarche a permis de poser la question des cultures et identités soignantes. Pour stimuler cette réflexion, Ali Aït Abdelmalek et Jean-Louis Gérard mettent en perspective dans cet ouvrage des auteurs importants en sciences humaines et sociales.
ABDELMALEK, Ali Aït, GÉRARD, Jean-Louis. (2001). Sciences humaines et soins. Manuel à l’usage des professions de santé. Paris : Masson, 388 p.
ALLUÉ Marta (1996). Sauver sa peau.
Voilà un livre précieux. C’est l’histoire de Marta, une jeune femme professeur d’anthropologie de 30 ans, qui se brûle très gravement à 80 % lors de l’incendie de son camping-car pendant ses vacances. Elle est donnée pour morte. Mais une volonté de fer lui permet doucement de sortir du vide. Quatre ans après le drame, elle reprend la plume pour raconter son trajet de douleur et la reconquête de soi, toujours dans une émotion contenue, et non sans une certaine colère. Un très bel exemple d’anthropologie réflexive.
ALLUÉ Marta (1996). Sauver sa peau. Paris : Salmie Arslan, 191 p.
BASZANGER Isabelle (1995). Douleur et médecine, la fin d’un oubli.
Ce livre tente d’éclairer la situation des années 90, autour de la douleur comme objet de la pratique médicale. L’auteur a sélectionné deux centres de la douleur, emblématiques des approches contrastées qui partagent ce domaine, et y a entrepris une observation de plus de huit mois de consultations médicales ainsi qu’une série d’entretiens avec des personnes souffrant de douleurs chroniques et ayant consulté dans l’un de ces centres. Un travail intéressant et un thème toujours d’actualité.
BASZANGER Isabelle (1995). Douleur et médecine, la fin d’un oubli. Paris : Seuil, 468 p.
BATAILLE Philippe (2003). Un cancer et la vie. Les malades face à la maladie.
Philippe Bataille a mené une longue enquête sociologique de trois années qui restitue la maladie cancéreuse à partir de la réflexion de personnes soignées pour un cancer et de leur action pour renverser, selon l’auteur, les logiques sociales dominantes. Il propose le terme intéressant de « soignés du cancer » pour désigner ceux qui fluctuent entre maladie et guérison.
BATAILLE Philippe (2003). Un cancer et la vie. Les malades face à la maladie. Paris : Balland, Collection « Voix et regards », 359 p.
BENOIST Jean (2002 et 2008). Petite bibliothèque d’anthropologie médicale. Une anthologie.
Jean Benoist, en patriarche de l’AMADES (Anthropologie médicale appliquée au développement et à la santé) propose de rassembler dans ces deux ouvrages des courtes analyses de quelque 300 ouvrages ayant trait à l’anthropologie médicale. C’est en tout cas une bonne promenade dans le petit monde de ces écrits, notamment pour qui veut s’initier à l’univers des anthropologues de la santé.
BENOIST, Jean. (2002). Petite bibliothèque d’anthropologie médicale. Une anthologie. (tome I). Aix en Provence : AMADES, 360 p.
BENOIST, Jean. (2008). Petite bibliothèque d’anthropologie médicale. Une anthologie. (tome II). Paris : Les Classiques des sciences sociales, 464 p.
BENOIST Jean (1996). Soigner au pluriel. Essais sur le pluralisme médical.
Jean Benoist, notre père, a là pour ambition de mettre à jour les facteurs qui influent sur les itinéraires thérapeutiques de malades qui semblent s’accommoder facilement de l’usage simultané d’une pluralité de soins apparamment contradictoires et fondées sur des théories médicales incommensurables. Il souligne ainsi l’impact des « ethnomédecines » sur les dynamiques identitaires et la pluralité des corps de logiques « alternatives » qui encadrent les comportements individuels.
BENOIST Jean. (1996). Soigner au pluriel. Essais sur le pluralisme médical. Paris : Karthala (Médecins du monde), 520 p.
BENOIST Jean (1993). Anthropologie médicale en société créole.
Jean Benoist nous livre là un travail de recherche intéressant sur l’île de la Réunion. Il avance cette bonne idée que la médecine traditionnelle est prise elle aussi dans le changement, mouvement qui ne la conduit pas à disparaître face aux normes modernes de la médecine, mais à « inventer des formes modernisées de la tradition » (p. 52). Il souligne l’incontestable unité structurelle de « cet espace où les plantes se font symboles, les dieux médicaments, les rituels traitements et les promesses vaccins… » (p.148). Mômmm… À méditer !
BENOIST Jean. (1993). Anthropologie médicale en société créole. Paris : PUF (les Champs de la santé), 286 p.
BONNET Doris, POURCHEZ Laurence (2007). Du soin au rite dans l’enfance.
La petite enfance est une période clé dans toutes les cultures. Il s’agit autant de garantir les conditions de la survie et de la croissance de l’individu, que de l’inscrire dans une famille, un groupe, une lignée. Et comme le disent les auteurs, « la prime enfance doit être le lieu par excellence de la reconnaissance de la diversité, du respect de l’autre et de son développement » (p. 305). Un bon programme de lecture !
BONNET Doris, POURCHEZ Laurence (2007). Du soin au rite dans l’enfance. Paris : Érès, 309 p.
CARRICABURU Danièle, MENORET Marie (2004). Sociologie de la santé. Institutions, professions et maladies.
Ce livre a pour objectif de faire une synthèse des principaux acquis actuels de « la sociologie de la santé ». Il vise à présenter l’évolution des thèmes abordés historiquement par la sociologie de la santé, puis à favoriser la compréhension des débats actuels autour des questions de santé qui se trouvent « à la frontière d’objets multiples » (p.7). C'est là un livre bien utile !
CARRICABURU Danièle, MENORET Marie (2004). Sociologie de la santé. Institutions, professions et maladies. Paris : Armand Colin, 235 p.
DES AULNIERS Luce (1997). Itinérances de la maladie grave. Le temps des nomades.
Cet ouvrage se situe à la croisée de thématiques importantes dans notre travail : anthropologie de la mort, méthodologie qualitative, phénoménologie, anthropologie symbolique. L’auteur québécoise veut écouter et analyser la parole de sujets souffrants de maladies graves et saisir comment ils affrontent cet « Autre » par excellence que représente la mort. « Nomade », comme la métaphore d’un état entre deux, entre le monde des vivants et celui de l’après. Passionnant.
DES AULNIERS Luce (1997). Itinérances de la maladie grave. Le temps des nomades. Paris : L’Harmattan, 623 p.
DIASIO Nicoletta (1999). La science impure.
Nicoletta Diasio est anthropologue. Elle nous offre cet ouvrage sur les rapports entre anthropologie et médecine à travers le temps et à travers l’Europe. Elle interroge notre quête de pureté mythique. Nous avons particulièrement apprécié évidemment son éloge de la double formation médecin-anthropologue.
DIASIO, Nicoletta. (1999) La science impure. Anthropologie et médecine en France, Grande-Bretagne, Italie, Pays-Bas. Paris : Presses universitaires de France. Sciences sociales et sociétés, 286 p.
FAINZANG Sylvie (2001). Médicaments et société.
L’auteur se penche ici sur les pratiques autour de la prescription par le médecin d’une ordonnance (acheter les médicaments, gérer les prescriptions) à l’occasion d’une recherche de cinq années dans les départements de l’Hérault et du Gard en milieux rural et urbain, auprès des malades, de familles de malades, de médecins, d’infirmières et membres de communautés religieuses. La dimension culturelle choisie pour étudier les comportements vis-à-vis de l’ordonnance est bien celle de l’appartenance ou l’origine religieuse. Il fallait y penser ! C’est la question de la soumission à l’autorité, et particulièrement à l’autorité écrite, qui est ici traitée. Intéressant.
FAINZANG Sylvie (2001). Médicaments et société. Paris : PUF, 156 p.
FAINZANG, Sylvie (1996). Ethnologie des anciens alcooliques. La liberté ou la mort.
Cet ouvrage présente l’intérêt de parler de la guérison, de ses conditions et de ses manifestations. Cela change des travaux classiques souvent centrés sur l’action thérapeutique. L’auteur explique que c’est la création d’une culture de l’abstinence chez les personnes alcooliques qui construit socio-culturellement la guérison. L’ancien buveur adhère à un discours, celui d’une association, mais il élabore aussi, en fonction de ses représentations de l’alcool et de l’alcoolisme, un ensemble de valeurs qui font de l’abstinence un équivalent de liberté retrouvée.
FAINZANG, Sylvie (1996). Ethnologie des anciens alcooliques. La liberté ou la mort. Paris : PUF, 171 p.
FASSIN Didier (1992). Pouvoir et maladie en Afrique. Anthropologie sociale dans la banlieue de Dakar.
Dans cet ouvrage, l’auteur pose la question de la relation entre le pouvoir et le savoir autour de la maladie et de son traitement. Didier Fassin part du récit initiatique de Nianguri, devenu guérisseur pour échapper au mal, et nous propose un cheminement dans Pikine, banlieue de la ville de Dakar au Sénégal. Il oriente particulièrement son approche vers la question des inégalités sociales devant la santé et celle des pouvoirs mis en jeu autour de la maladie, prouvant ainsi que les désordres du corps et de l’esprit ne relèvent pas du seul domaine du symbolique. On aime ce livre +++ !
FASSIN Didier (1992). Pouvoir et maladie en Afrique. Anthropologie sociale dans la banlieue de Dakar. Paris : PUF, 359 p.
GUILLOUX Ronald (2014). Devenir médecin acupuncteur : trajectoire et engagements du Dr Léa Simon.
Quelle jolie histoire que celle de Léa Simon, qui s’engage dans des études de médecine sans vouloir devenir médecin. Prise entre une sensibilité ancienne pour les médecines alternatives et la découverte du soin de la médecine conventionnelle, elle construit chemin faisant son identité, sa place professionnelle. Et l’histoire finit bien, en plus !
GUILLOUX, Ronald. Devenir médecin acupuncteur : trajectoire et engagements du Dr Léa Simon. Anthropologie et santé [en ligne], 7, 2013, mis en ligne le 07 novembre 2013, consulté le 04 février 2014. URL: http://anthropologiesante.revues.org/1141
LAPLANTINE François, RABEYRON Paul-Louis (1987). Les médecines parallèles.
Ce petit bouquin aborde la question de cette nouvelle (pour l’époque) culture médicale autour des médecines dites parallèles. Elle témoigne, selon les auteurs, d’un refus de la rationalité prétendue de la médecine scientifique, des excès de consommation, du pouvoir qui s’exerce dans la relation classique soignants-soignés. Elle revendique une réappropriation du corps. Eh oui, le médecin doit composer le soin, aujourd’hui encore, « entre la tisane et le scanner ».
LAPLANTINE François, RABEYRON Paul-Louis (1987). Les médecines parallèles. Paris : PUF (« Que sais-je ? »).
MASSE Raymond, BENOIST Jean (2002). Convocations thérapeutiques du sacré.
Les auteurs soulignent, par cet ouvrage, que le sacré est loin d’avoir laissé le champ entièrement libre au profane dans la gestion de la souffrance et de la maladie, contrairement à l’idée d’un certain « désenchantement du monde ». Et Jean Benoist invite à distinguer le corps-objet, qui est au centre des sciences de la nature et le corps-sujet, ou corps vécu, tel que le malade le conçoit. En réaffirmant que soigner n’est pas guérir, il tient à replacer la religion du côté du « prendre soin » du malade, mais pas de celui de la guérison.
MASSE Raymond, BENOIST Jean (2002). Convocations thérapeutiques du sacré. Karthala, 493 p.
MÉNORET Marie (1999). Les temps du cancer.
Ce livre est un livre-bijou. Il résulte d’une enquête de terrain de quatre ans dans un centre anticancéreux français. L’auteur aborde les divers temps de travail des soignants tout comme les conditions d’existence des malades. Les temps du cancer sont montrés comme structurés par l’entreprise médicale, déconnectés de l’histoire naturelle du cancer. C’est la prise en charge institutionnelle qui crée de nouvelles trajectoires, faites de rémissions multiples, et il en émerge une nouvelle souffrance, celle de l’incertitude. Mais le rapport au temps n’est-il pas une situation générale de rémission ? Que dire de ma santé d’aujourd’hui, sinon que « jusqu’ici, tout va bien » !
MÉNORET Marie (1999). Les temps du cancer. Paris : CNRS, 237 p.
MOULIN Anne-Marie (1996). L’aventure de la vaccination.
Anne-Marie Moulin a permis la réalisation collective de ce livre sur l’histoire de la vaccination. C’est un voyage passionnant et sans concession de Pasteur aux défis de la médecine actuelle. Nous recommandons particulièrement le chapitre XXIX et l’approche socio-anthropologique de la vaccination en Iran. Passionnant !
MOULIN, Anne-Marie. (1996). L’aventure de la vaccination. Paris : Fayard, 498 p.
MOULIN Anne-Marie (1991). Le dernier langage de la médecine.
Là aussi, c’est le récit d’une aventure, celle de l’immunologie. L’auteur souligne l’histoire médicale et technique autour de la notion d’immunité, autant que les questions philosophiques et anthropologiques qu’elle soulève. À lire pour qui veut pénétrer les secrets du « dernier langage de la médecine ».
MOULIN, Anne-Marie. (1991) Le dernier langage de la médecine, histoire de l’immunologie de Pasteur au Sida. Paris : Presses universitaires de France, 447 p.
MOULINIÉ Véronique (1998). La chirurgie des âges : corps, sexualité et représentations du sang.
Cet ouvrage mène une ethnologie des actes chirurgicaux, ou en tout cas des ablations, à tel âge et à partir du XIXe siècle et ce jusqu’à nos jours : ablation des amygdales, des végétations, de l’appendice, de l’utérus, de la prostate… « Du coup de bistouri aux images des saints, en passant par les saisons et les mouvements de la sève, le sens des chirurgies contemporaines déborde de toute part le bloc opératoire, car elles ont pour ultime effet, et pour la justification, le rétablissement de cette santé essentielle qu’est une physiologie harmonieuse » (p. 315).
MOULINIÉ Véronique (1998). La chirurgie des âges : corps, sexualité et représentations du sang. Paris : Éd. de la MSH, 341 p.
NARBONNET Marion (2014). Un corps devenu étranger. Prise en charge psychomotrice des patients migrants en soins palliatifs.
Voilà un bel article, qui raconte une belle histoire. Après avoir posé quelques apports théoriques sur les processus d’adaptation d’une personne migrante, l’auteur, psychomotricienne, expose le cas de Mme N. Par la prise en charge thérapeutique, Mme N. va retrouver des sensations, son corps et cheminer vers la guérison.
NARBONNET, Marion. Un corps devenu étranger. Prise en charge psychomotrice des patients migrants en soins palliatifs. L’autre. Cliniques, cultures et sociétés, 2014, vol. 5, n° 51, pp. 29-37.
PAILLET Anne (2007). Sauver la vie, donner la mort. Une sociologie de l’éthique en réanimation néonatale.
Des décisions de vie et de mort sont prises chaque jour à l’hôpital. Mais comment sont-elles discutées ? Qui tranche ? Sur quels critères ? Alors que ces choix restent fort secrets dans notre société, ce livre permet de rentrer dans le détail de leur déroulement quotidien. L’auteur s’appuie sur une enquête de terrain dans une spécialité particulièrement concernée, la néonatalogie. C’est aussi l’ampleur de l’autorité sociale des pédiatres réanimateurs qui est interrogée.
PAILLET Anne (2007). Sauver la vie, donner la mort. Une sociologie de l’éthique en réanimation néonatale. Paris : La Dispute, 285 p.
PIERRE, Thomas (dir) (2014). Autour du soin. Pratiques, représentations, épistémologie.
Voilà une compilation intéressante d’articles assez divers sur le soin, comme autant d’éclairages qui vous donneront à penser. On a particulièrement aimé l’introduction de Saïd Megherbi, qui évoque le soin et la maladie comme support à notre ordre social.
PIERRE, Thomas (dir.) (2014). Autour du soin. Pratiques, représentations, épistémologie. Nancy : Presses universitaires de Nancy, 182 p.
POUCHELLE Marie-Christine (2003). L’hôpital corps et âme. Essai d’anthropologie hospitalière.
N’y a-t-il que du corps et de la technique en salle d’opération ? Qu’évoque réellement l’anesthésiste lorsqu’en endormant le patient, il lui propose de « partir en croisière » ? Dans les espaces les plus clos de l’hôpital, au bloc ou en réanimation, l’ethnologue repère des représentations d’ordinaire associées aux cultures chamaniques familières du voyage de l’âme. Incertitudes et contradictions foisonnent à l’hôpital en ce qui concerne la nature et le rôle de la psyché, tandis que, sous couvert d’asepsie, ont été mises en place des pratiques correspondant aux rites initiatiques des sociétés traditionnelles. À lire !
POUCHELLE Marie-Christine (2003). L’hôpital corps et âme. Essai d’anthropologie hospitalière. Paris : Seli Arslan, 218 p.
SAILLANT Francine, GAGNON Éric (1999). Vers une anthropologie des soins ?
On apprécie cet article dans une anthropologie du soin que l’on partage. Celle qui tente d’aller au-delà des oppositions entre le cure et le care, celle qui prend en compte la grande variété des pratiques thérapeutiques, autour de l’individu, de son corps, de son histoire, de sa parole. C’est l’endroit de la quête du sens, autant que de la quête des sens, dans le chemin de la phénoménologie de Merleau-Ponty. À lire !
SAILLANT Francine, GAGNON Éric (1999). « Présentation. Vers une anthropologie des soins ? » in « Vieillir et mourir. Repères et repaires » Anthropologie et Sociétés, vol. 23, n° 2, 1999, pp. 5-14. URL : https://www.erudit.org/fr/revues/as/1999-v23-n2-as808/015597ar/, page consultée le 02/06/2018
SCHMITZ Olivier (2006). Soigner par l’invisible. Enquête sur les guérisseurs d’aujourd’hui.
Voilà un bon bouquin où se mêlent magie, religion et science. Tous les ingrédients d’une bonne anthropologie où chacun, guérisseur ou savant, essaie à sa façon de percevoir l’invisible et le visible. D’ailleurs, quels malades ne suivent qu’une seule d’entre elles ?
SCHMITZ Olivier (2006). Soigner par l’invisible. Enquête sur les guérisseurs aujourd’hui. Paris : IMAGO, 250 p.
VEGA, Anne (2014). Bien soigner : agir vite en prescrivant ?
Anne Vega est anthropologue. Son dernier travail de recherche « Cuisine et dépendance : les usages socio-culturels du médicament chez les médecins généralistes français » (CERMES, 2011 en ligne) intéressera sûrement les collègues généralistes et les autres. L’auteur distingue les gros prescripteurs des petits prescripteurs. Interview intéressante, d’autant plus qu’elle est publiée dans une revue de référence pour les praticiens. Un exemple d’anthropologie au bon endroit !
VEGA Anne. Bien soigner : agir vite en prescrivant ? La revue du praticien médecine générale. 2014, tome 28, n° 916.
VEGA Anne (1993). Une ethnologue à l’hôpital. L’ambiguïté du quotidien infirmier.
Il s’agit là d'un beau travail d’ethnologie centré sur le monde infirmier à l’hôpital. L’hôpital, ce « monde impitoyable » qui produirait chez les soignants des processus de défense inconscients et une capacité d’aveuglement… En tout cas, cet ouvrage donne des billes pour comprendre le malaise infirmier et la souffrance refoulée de ne pas pouvoir travailler dans de meilleures conditions.
VEGA Anne (1993). Une ethnologue à l’hôpital. L’ambiguïté du quotidien infirmier. Paris : Éditions des archives contemporaines, 213 p.
ALLUÉ Marta (1999). La douleur en direct.
Voilà un article qui fait de l’effet. Il fait presque mal à lire. Au-delà du récit rare et cru de ce que vit une personne gravement brûlée, ce texte rejoint notre réflexion sur comment on rend compte du réel par nos écrits. Marta ALLUÉ montre une voie quand elle fait part de son expérience personnelle de sa douleur au fil des jours. Voici une recherche « engagée », à l’image de celles que nous souhaitons mener à Let-Know Café.
ALLUÉ Marta (1999). La douleur en direct. Anthropologie et sociétés. Vol 23, n° 2, p. 117-137
VEGA Anne (2001). Soignants soignés. Pour une anthropologie des soins infirmiers.
Cet ouvrage se fixe comme objectif de rendre accessible aux professionnels du soin les concepts et théories anthropologiques susceptibles de bonifier leur pratique professionnelle. C’est un bon outil pédagogique utile à tous ceux qui ont à cœur de se familiariser avec les contributions de l’anthropologie de la santé dans un contexte pluriculturel.
VEGA Anne (2001). Soignants soignés. Pour une anthropologie des soins infirmiers. Paris, Bruxelles : DeBoeck Université, Coll. Savoirs et Santé, 157 p.
THOMAS Louis-Vincent (2000). Les chairs de la mort.
Voici un livre que nous avons aimé. Comme nous allons mourir un jour, il nous permet de nous mettre en situation, pour soi et pour ceux que l’on aime, de penser la mort. C’est un voyage assez exhaustif dans ses différents aspects. Mort comme source de vie. Mort que l’on refoule. Mort avec ses réalités quotidiennes, banales. Et la référence constante à la vie africaine offre un décentrement très riche !