Anthropologie politique

Foucault disait que le pouvoir est partout. Il en est de même pour la politique. Soigner, c’est aussi un acte politique. Quel soin accordons-nous à l’autre dans la cité et dans le monde ? C’est l'axe « ON » de nos recherches en cours. Alors il faut lire ce champ de l’anthropologie.

 

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ABÉLÈS Marc (2008). Anthropologie de la globalisation.

Ce livre aborde les thématiques qui sont au travail à Let-Know Café : formes globales de la violence, déclin de l’État-nation, migrations et transnational, global-politique… On aime le concept de convivance et de survivance, où la convivance appelle à penser son existence dans une articulation au commun et où la survivance, plus présente ce jour dans la population, fait penser le politique avant tout dans la stratégie de survie. 

ABÉLÈS Marc (2008). Anthropologie de la globalisation. Paris : Éditions Payot et Rivages. 299 p.

ARENDT Hannah. [1993] 2014. Qu’est-ce que la politique ?

Il faut là se laisser aller vers cette idée défendue par l’auteur que l’égalité entre les personnes est une condition nécessaire pour que ces personnes puissent décider ensemble d’une organisation commune (par exemple des soins), c’est-à-dire pour faire de la politique. Cette égalité permet à chacun des protagonistes d’être libres. Sans liberté, la participation politique perd de son sens. Dans la contrainte, l’entrave, il n’est pas possible d’organiser une vie en commun qui soit juste et fraternelle. Un positionnement qui éclaire particulièrement la question des inégalités, notamment dans l’accès aux soins.

ARENDT Hannah. [1993] 2014. Qu’est-ce que la politique ? Paris : Éditions du Seuil. 307 p.

CIAVOLELLA Riccardo, WITTERSHEIM Éric (2016). Introduction à l’anthropologie du politique.

Voilà un très bon livre. On aimerait être les auteurs, et avoir ainsi cette culture et cette capacité à relire l’histoire de l’anthropologie par le prisme de la question politique. Riccardo CIAVOLELLA et Éric WITTERSHEIM nous font voyager des tout premiers terrains des pères de l’anthropologie à ceux contemporains de la mondialisation, en déroulant le fil rouge des rapports de pouvoir, de la tension constante entre un ordre supposé et sa contestation. On vous le conseille ++ surtout si vous aimez penser le politique. Excellent retour sur investissement !

CIAVOLELLA Riccardo, WITTERSHEIM Éric (2016). Introduction à l’anthropologie du politique. Bruxelles : De Boeck Supérieur, 253 p.

DIMON Marie-Laure (dir.) (2012). Fraternités, emprises, esclavages. Psychanalyse et anthropologie critique.

Cet ouvrage est issu de deux rencontres-débats organisées par le Collège international de psychanalyse et d’anthropologie. Les auteurs interrogent, comme voie d’accès, l’emprise, condition du lien social, avec ses différentes attaches et aliénations. On a aimé l’article de Georges Zimra : Pourquoi les hommes libres deviennent-ils esclaves ? L’auteur avance que « la seule course aux richesses devient le moteur de la quête d’une puissance inégalée, où l’on se sacrifie en sacrifiant les autres, on se détruit en détruisant les autres, dans les luttes, les guerres, les violences, une course qui ne finit jamais de finir sous peine de mourir ». À méditer…

DIMON Marie-Laure (dir.) (2012). Fraternités, emprises, esclavages. Psychanalyse et anthropologie critique. Paris : L’Harmattan, 252 p.

FASSIN Didier, BOURDELAIS Patrice (2005). Les constructions de l’intolérable.

Voilà un ouvrage collectif qui touche là où ça fait mal : pourquoi et comment tolérons nous aujourd’hui l’intolérable ? Et qu’est-ce que l’intolérable ? Les auteurs avancent que l’intolérable réside précisément dans le décalage entre une représentation de l’humanité et la réalisation de cette humanité. À méditer ! On a particulièrement aimé l’article de Didier Fassin, « L’ordre moral du monde, Essai d’anthropologie de l’intolérable ». À lire !

FASSIN Didier, BOURDELAIS Patrice (2005). Les constructions de l’intolérable. Études d’anthropologie et d’histoire sur les frontières de l’espace moral. Paris : La Découverte, 230 p.

 

HOURS Bernard (2002). Domination, dépendances, globalisation. Tracés d’anthropologie politique.

Ce livre est l’un de ceux que nous aimons le plus. L’auteur fait dire à l’anthropologie ce que nous aimons entendre d’elle, c’est-à-dire, ce qui colle à nos interprétations du monde. Les rapports Nord-Sud sont mis là en perspective pour élaborer une anthropologie politique qui se demande si la globalisation constitue une nouvelle forme de domination créatrice de dépendance, ou si elle n’est qu’un épisode de l’imposition des normes occidentales au reste de la planète. Passionnant !

HOURS Bernard (2002). Domination, dépendances, globalisation. Tracés d’anthropologie politique. Paris : L’Harmattan, 177 p.
 

RIVIÈRE Claude (2000). Anthropologie politique.

Curieuse idée de proposer dans cette rubrique ce livre sur le politique ? Michel FOUCAULT disait du pouvoir qu’il est partout. Et la politique est partout en médecine. Il est donc intéressant de revenir à ses fondements : des valeurs à la norme, de la norme aux lois.

RIVIÈRE, Claude (2000). Anthropologie politique. Paris : Armand Colin, 192 p.